Journée S. Thomas 1996

Paris, le 7 décembre 1996

 

– Olivier Boulnois (EPHE ; Faculté de Philosophie de l’ICP) et Cyrille Michon (Paris IV – Sorbonne), avec la participation d’Alain de Libera, La pensée et le réel selon Thomas d’Aquin et Jean Duns Scot.

« … C. Michon et O. Boulnois ont, en référence à l’ouvrage d’A. de Libera sur les universaux dans l’histoire de la philosophie [La querelle des universaux de Platon à la fin du Moyen Âge, Paris, Seuil, 1996], exposé la lecture que G. d’Occam et J. Duns Scot offrent des importants apports de Thomas d’Aquin sur le problème. De l’exposé du premier il ressort que la radicalité de l’opposition occamiste à la notion d’universel s’éclaire par la révision critique que les logiciens du début du XIVe siècle imposent à toutes les doctrines reçues. La leçon d’O. B. confirme cette mutation en l’identifiant déjà chez ce prédécesseur d’Occam qu’est J. Duns Scot. Celui-ci promeut au premier plan de son épistémologie la notion universelle de la nature (ou essence) commune qui est indifférente au singulier comme au multiple, notion qui sera rejetée par le ‘rasoir’ logicisant et le négations d’Occam … » (compte-rendu par P.-M. Gy).

- Jean-Pierre Torrell (Université de Fribourg, Suisse), Yves Congar et l’ecclésiologie de Thomas d’Aquin (Thomas d’Aquin étudié par Yves Congar. Questions de Thomas à Congar).

« … Le P. J.-P. Torrell a, dans une attitude à la fois de vrai hommage au P. Y. Congar et d’appréciation objective, situé les multiples études de ce dernier sur l’écclesiologie de S. Thomas … en tenant compte de leur progression et de leur contexte, notamment par rapport à A. Mitterer (Incompatibilité entre S. Thomas et Pie XII, 1950) et à l’attaque de Ch. Zuckermann (1973) accusant Y. Congar d’avoir déformé la doctrine thomasienne de la primauté papale. Y. C. a raison contre Ch. Z., mais n’a pas complètement surmonté la dichotomie (bellarminienne) de A. M. entre la part visible et la part spirituelle non visible de l’Église » (compte-rendu par P.-M. Gy).

- Louis Jacques Bataillon (Commissio Leonina, Grottaferrata), Édouard-Henri Wéber (Couvent Saint-Jacques, Paris), Quelques ouvrages récents sur Thomas d’Aquin.