par le fr. Marc MILLAIS, o.p., bibliothécaire
Pour réaliser sa mission d’édition critique des textes de Thomas d’Aquin, la Commission léonine dispose d’un fonds documentaire spécialisé.
D’une part, des centaines de milliers de clichés réalisés dans les bibliothèques européennes à partir de 1952. Ces microfilms couvrent des manuscrits des œuvres de Thomas d’Aquin (à l’exception des deux Summae), mais également des auteurs mineurs qui permettent des recoupements contextuels et doctrinaux avec Thomas. Ce sont aussi des photographies d’incunables. Depuis lors, certains documents sont disponibles en ligne, mais beaucoup de nos clichés concernent des bibliothèques modestes.
Ces clichés couvrent une grande partie des manuscrits recensés dans les volumes des Codices, publication commencée en 1967 et qui a atteint en 2024 « Varna » avec le t. IV. Ce fonds exceptionnel, tant par son extension que par l’accès à des fonds peu exploités, mérite d’être valorisé et protégé, les microfilms étant des supports relativement fragiles. Les tentatives en ce sens n’ont, pour le moment, pas donné satisfaction. Le système Diamond constitue actuellement la piste la plus sérieuse, permettant entre autres d’établir des liens entre un fonds d’archives et un fonds d’éditions de textes et de bibliothèque (pour en savoir plus).
D’autre part, dès les premiers temps de la Léonine, une bibliothèque d’imprimés s’est constituée.
Un des points forts est constitué par la documentation sur les techniques d’éditions critiques telles qu’elles se présentaient à la fin du XIXe siècle. Face aux défis de leurs chantiers, les premiers léonins ont étudié de près d’autres chantiers d’éditions. Une partie de ces ouvrages sont désormais en dépôt à la bibliothèque de l’IDEO au Caire.
Une autre partie du fonds des imprimés sont les éditions des œuvres de Thomas d’Aquin depuis les incunables jusqu’aux différentes Opera omnia.
L’identification des sources mobilise également un grand pan de notre fonds avec, non seulement des éditions critiques modernes des auteurs antiques et médiévaux, mais aussi des éditions anciennes, précieuses pour identifier les textes cités sous des formes parfois plus proches du monde médiéval ou n’ayant pas encore d’éditions critiques.
Un dernier pan de la bibliothèque est constitué par des ouvrages et revues philosophiques et théologiques et d’autres matières utiles pour nos recherches.
Une partie de ce fonds est consultable par la Bibliothèque du Saulchoir aux conditions de cette Bibliothèque voisine de la nôtre [cliquez ici pour consulter le catalogue: Koha; Diamond]